HABBOUBI REDOUANE: DIAGNOSTIC DE LA COOPERATION MULTIDIMENSIONNELLE MAROCO-AFRICAINE

HABBOUBI REDOUANE

Enseignant d’économie et gestion

Doctorant en sciences politiques à l’université Cadi Ayyad, faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Marrakech, thème de recherche « Rôle du Maroc dans la coopération sud-sud avec les pays africains ».


Résumé :

      L’évolution des pays du sud  en général  les a  reprochés du centre de la sphère internationale, les prévisions récentes présument que ces pays seront plus forts que ceux du nord économiquement.

De sa part ,le Maroc  a augmenté ses échanges avec les pays du sud et a pris des décisions commerciales et d’investissement surtout en Afrique.

        Au sein des pays africains, le potentiel du Maroc est fort et peut être mieux exploité  avec la diversification des produits:

       L’augmentation des échanges entre le Maroc et les pays d’Afrique est encourageante, mais elle peut dépasser les valeurs annoncées par des politiques d’investissement et diversification et encouragement du secteur privé.

      La signature d’un millier d’accords entre le Maroc et les pays  d’Afrique a donné un souffle à l’investissement direct étranger visant la création de richesse par l’implantation des grandes entreprises marocaines.

Les relations entre le Maroc et les pays africains ont plusieurs dimensions politiques, économiques (commerciales ou d’investissement) et culturelles…

    Pour faire un diagnostic des relations multidimensionnelles Maroco-Africaines il convient à les diviser à plusieurs types soit :

Le diagnostic institutionnel ,

Le diagnostic économique,

 Le diagnostic financier et commercial,

 Le diagnostic d’investissement…

 Mots clés:

diagnostic ,coopération multidimensionnelle, coopération sud-sud


Abstract:

  Economic Diplomacy or Diplomacy of Contracts is one of the most favorable foreign policies conducted by the Moroccan State in Africa. Hundreds of contracts have been signed in the last decade in various fields (agriculture, banking, insurance, communication, housing, industry, security …).

In this perspective, South-South cooperation consists of the technological, economic sharing of expertise and experiences with the countries of the South, which reflects the Moroccan solidarity and its major asset for development.

The statistics have proved the important evolution of economic relations, which directly affect the field of Moroccan diplomacy. The reintegration of the African union is an important sign of this foreign policy highlighted.

Keywords:

 Diagnosis, multidimensional cooperation, south-south cooperation


 Problématique :

     Pendant les dernières décennies les relations maroco-africaines ont connu une importante amélioration politique, économique et sociale, quels changements peut-on constater au niveau  institutionnel, commercial et d’investissement ?

 Méthodologie et résultats :

   Dans un contexte de mondialisation néolibérale qui exacerbe les inégalités entre le Nord et le Sud, de globalisation financière ,de multilatéralisme commercial au sein de l’ OMC , mais également de montée du régionalisme  et d’émergence de nouveaux pôles de développement, l’Afrique paraît comme terrain d’investissement et de commerce  pour plusieurs forces économiques et politiques internationales traditionnelles(les Etats Unis, l’Union Européenne, les pays de BRIC,  le Japon…).

   En se basant sur des statistiques récentes de la banque mondiale(UNComtrade),  la CNUCED, et du ministère de l’économie et des finances du Maroc  (Office des changes) nous démontrons l’évolution des relations économiques entre les pays sud et du Maroc avec les pays d’Afrique dans le cadre de la coopération sud-sud et analysons les défis de cette coopération pour  assurer un développement de ces pays.

 En adoptant une approche gagnant-gagnant, les relations commerciales et d’investissement durant la dernière décennie ont  connus une grande importance dans différents domaines.

    En effet, la coopération Sud-Sud est consacrée dans le Préambule de la Constitution de 2011, et le pays s’est engagé dans de nombreuses initiatives qui visent à promouvoir  cette forme de collaboration sur les plans politique, économique, technique et humanitaire(dans la construction d’infrastructures,   l’énergie, les ressources minérales, les télécommunications, la sécurité, les banques ,l’aéronautique et de l’agriculture), notamment vis-à-vis des pays de l’Afrique subsaharienne, c’est une priorité de politique étrangère, et le Maroc s’y investit énergiquement.


Plan :

 Introduction 

1.Le diagnostic institutionnel ,

2.Le diagnostic économique,

 3.Le diagnostic financier et commercial,

 4.Le diagnostic d’investissement.

conclusion


 Introduction :

     Dans les dernières statistiques de l’UNCTAD, le commerce entre les pays sud-sud présente  27%  en 2017  et 28% en 2018,ce qui traduit l’importante  de  la part des échanges entre les pays du sud ,et la forte évolution annuelle.

On y trouve : « Partage de Commerce sud-sud dans le commerce mondial 27% »[1].

    Une évolution de 1% annuellement prouve un changement en faveur des pays du sud « Share of South-South trade in global trade 28% »[2]

    La valeur des exportations des marchandises dans le monde en 2018 était gigantesque, de 17.7 trillions de US$, et donc la part des exportations sud-sud est de 4.956 trillions de US$.

“Value of world merchandise exports US$ 17.7 trillion”[3], ce qui veut dire que la valeur des exportations mondiales de marchandises est de 17.7 trillions de US$.

D’autre part  la croissance du commerce mondial de marchandises est de 10.4% :

“Growth of world merchandise trade +10.4%”[4].

    Les pays en essor sont les plus influents tels que la Chine, l’Inde et  le Brésil qui ont une croissance importante dans les dernières années.

« La Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud sont tout particulièrement devenus des sources importantes de financement du développement »[5].

        L’évolution des pays du sud  en général  les a  reprochés du centre de la sphère internationale, les prévisions récentes présument que ces pays seront plus forts que ceux du nord économiquement.

« Le Sud s’est rapproché du centre de la sphère internationale du commerce,

de l’investissement et de la production et a donc atteint le but que le visionnaire du développement Raul Prebisch soulignait il y a plus de 40 ans quand il préconisait le passage depuis la périphérie vers le centre du commerce mondial »[6].

        De sa part ,le Maroc  a augmenté ses échanges avec les pays du sud et a pris des décisions commerciales et d’investissement surtout en Afrique.

« Dans le cadre de sa coopération bilatérale, le Maroc a entrepris des actions afin de développer ses échanges commerciaux et ses investissements dans les pays d’Afrique subsaharienne».[7]

        Au sein des pays africains, le potentiel du Maroc est fort et peut être mieux exploité  avec la diversification des produits:

      « L’analyse des relations commerciales entre ces deux partenaires fait ressortir un volume des échanges relativement faible, comparé à son potentiel, associé à une concentration sur des produits dont la demande mondiale est moins dynamique »[8].

       L’augmentation des échanges entre le Maroc et les pays d’Afrique est encourageante, mais elle peut dépasser les valeurs annoncées par des politiques d’investissement et diversification et encouragement du secteur privé.

     « En outre, l’évaluation de la structure exportatrice du Maroc au regard des caractéristiques de son panier d’exportation montre une amélioration de son espace-produit sur la période 1999-2014, avec une relative diversification et un faible degré de sophistication et de complexification des produits d’exportation. »[9]

      La signature d’un millier d’accords entre le Maroc et les pays  d’Afrique a donné un souffle à l’investissement direct étranger visant la création de richesse par l’implantation des grandes entreprises marocaines.

   « Au-delà du commerce, l’évolution des investissements directs étrangers du Maroc à destination d’Afrique subsaharienne (principale zone d’accueil des investissements marocains dans le monde) montre une tendance à la progression, liée à la signature de nombreux accords de protection, de promotion réciproques et de non double imposition, ainsi qu’à l’adoucissement de la règlementation des investissements. »[10]

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     Les relations entre le Maroc et les pays africains ont plusieurs dimensions politiques, économiques (commerciales ou d’investissement) et culturelles…

    Pour faire un diagnostic des relations multidimensionnelles Maroco-Africaines il convient à les diviser à plusieurs types soit :

Le diagnostic institutionnel ,

Le diagnostic économique,

Le diagnostic financier et commercial,

Le diagnostic d’investissement…

 1 : Diagnostic   institutionnel :

     Le nombre important des accords que le Maroc a signé avec les pays d’Afrique donne un argument très significatif sur l’évolution des relations Maroco-Africaines  avec une approche gagnat-ganant.

     Il s’agit d’une planification ordonnée  et  une d’une  institutionnalisation de la coopération sud-sud et donc l’adoption   d’une politique publique basée sur l’encouragement de l’investissement étranger direct et la création de l’emploi qui mène au développement Marocain et africain.

     Le besoin à impliquer plusieurs acteurs comme le secteur public, privé et la société civile est imposé .Le  processus de formulation de la politique de Coopération Sud-Sud n’est pas facile ,il est nécessaire de trouver des étapes  aux facilitant les rouages institutionnels et les mettre en œuvre.

      Mais pouvons-nous parler des particularités de la Coopération Sud-Sud du Maroc avec les pays d’Afrique et quels sont les avantages comparatifs qu’il peut donner à ces pays ?

     Dans son étude sur ‘’les tendances et opportunités sur l’avancement de la coopération Sud-Sud au Maroc : Etude et consultation des parties prenantes en  2014  de la  PNUD et le  ministère des affaires étrangères et de coopération du Maroc, Sartron essaie d’évaluer et répondre a plusieurs problématiques de cette coopération importante.

     « L’Etude intervient également dans le contexte de la récente tournée Royale dans le Continent africain, couronnée par la signature d’une série d’accords de coopération et de projets de développement couvrant divers secteurs socio-économiques, culturels et humains (lutte contre la pauvreté et maladies, lutte antiacridienne, agriculture, gestion et accès à l’eau, irrigation, agroalimentaire, pêche, éducation et formation, infrastructures et aménagement urbain, technologies de l’information et de la communication, services financiers …) »[11].

       La dynamique politique et économique traduit un engagement marocain avec les pays du continent, pour un développement durable et une nouvelle renaissance surtout au sein de l’Union africaine.

    « Ces accords, qui ont permis d’insuffler une nouvelle dynamique politique et

économique au partenariat avec le Continent africain, confirment la vocation africaine du Maroc et illustre le ferme engagement du Royaume d’accompagner, dans des domaines cruciaux, les pays du Continent dans leur marche vers le développement »[12].

     La création d’un ministère chargé des affaires africaines prouve cette volonté pour superviser et suivre ces accords et les mettre en œuvre.

« En témoigne la mise en place, à la fois, d’une Commission ministérielle au sein de laquelle siège le secteur privé, chargée du suivi de la mise en œuvre de ces accords, sous la supervision de Monsieur le Ministre des Affaires Etrangère et de la Coopération, et d’un Secrétariat chargé de coordonner le suivi de l’application desdits accords ainsi que d’un mécanisme de veille, devant suivre le développement politique et économique en Afrique »[13].

     La question qui se pose est : Quel est le poids et le rôle des accords régionaux dans les économies des pays  d’Afrique et du sud en général et leurs rôles pour la motivation des entreprises  nationales ?

« Les accords régionaux ouvrent la voie à des améliorations de l’espace économique, attirent vers la région de l’IDE à de meilleures conditions, et mettent en commun les ressources et réseaux économiques, humains institutionnels, technologiques et infrastructurels des pays y participant »[14].

En ce qui concerne les entreprises nationales les accords donnent les avantages suivants:

  « Ils permettent aux entreprises nationales d’apprendre à coopérer au niveau international et à obtenir des économies d’échelle; ils permettent de diversifier les exportations et entraînent des coûts d’ajustement moins élevés que l’intégration avec les pays en voie de développement à revenu élevé ou les pays avancés »[15].

      Les types d’accords sont très diversifiés, parmi lesquels on cite :

      « Les conventions (62%) : cadres ou spécifiques, bilatérales ou triangulaires, elles définissent les programmes élaborés entre les deux parties. Exemples :

      Conventions de coopération inter-universités,

      Convention bilatérale entre Ministères techniques ou institutions publiques spécialisées pour une collaboration dans un domaine spécifique

      Convention triangulaire avec l’appui financier ou technique d’un partenaire extérieur »[16].

      D’autre part, les réseaux internationaux et Les centres de formation et de ressources Sud-Sud ont un pourcentage important dans les accords entre le Maroc et les pays d’Afrique :

      « Les réseaux internationaux (26%) : Plateformes de dialogue et d’échanges entre organisations partageant les mêmes principes ou objectifs, les réseaux sont des mécanismes durables qui facilitent le transfert de compétences, de connaissances et d’informations.

        Les centres de formation et de ressources Sud-Sud (13%) : mettent à disposition des pays du Sud une expertise développée au Maroc, mature et reconnue. Ils sont l’initiative d’associations, d’institutions et de ministères, qui ont capitalisé et développé une expertise propre qu’ils souhaitent, sur sollicitations externes et souvent appuyés pales partenaires au développement triangulaires, mettre à disposition d’autres pays du Sud ».

  2 : Diagnostic  économique :

      L’impact de l’investissement et du commerce sur l’économie marocaine est positif et significatif sur son PIB par tête court et  à long terme et donc sur la croissance. Cette dernière motive l’emploi et le développement.

   « L’analyse de l’impact du commerce et des IDE du Maroc en Afrique subsaharienne sur la croissance économique du Maroc, par une modélisation de type ARDL (Autoregressive distribution Lag), montre que l’investissement direct étranger marocain à destination de l’Afrique subsaharienne a un impact positif et significatif sur son PIB par tête à court comme à long terme. Pour ce qui est du commerce bilatéral entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne, aucune relation d’équilibre de long terme n’a pu être mise en évidence, en raison du poids encore faible des volumes d’échanges commerciaux. »[17]

     Selon le même auteur, plusieurs politiques économiques sont imposées au Maroc pour relancer l’économie et encourager les investissements directs étrangers :

« Ces résultats suggèrent quelques implications de politiques économiques allant dans le sens de libérer le potentiel commercial du Maroc et de renforcer les investissements directs étrangers à destination d’Afrique subsaharienne. Il s’agira notamment de :

     Poursuivre la politique de facilitation des investissements et du commerce du Maroc avec l’Afrique subsaharienne ;

Accélérer la signature d’accords commerciaux et de partenariat avancé avec les pays d’Afrique subsaharienne ;

      Développer les infrastructures de transport connectant le Maroc et l’Afrique subsaharienne ;

  Renforcer le financement du commerce bilatéral avec l’Afrique ;

       Améliorer l’information sur les opportunités de commerce et d’investissement en Afrique subsaharienne ;

     Promouvoir la diversification de la production industrielle marocaine et son adaptation aux besoins des pays d’Afrique subsaharienne ;

      Encourager le commerce des services entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne. »[18]

      Dans cette optique, le Maroc a signé un  nombre d’accords importants avec plusieurs pays et organisations internationales, parmi lesquels figurent les accords avec les pays d’Afrique.

Fig1 : Accès à un marché de plus de deux milliards de consommateurs[19]

      Source : Ministère du commerce extérieur

Pour résister à la concurrence acharnée avec les fortes puissances économiques du monde, entreprises des pays africains doivent être plus compétitives et doivent diversifier leurs produits :

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« Les pays en voie de développement ont mis au point de nouvelles technologies, savoir-faire technique et compétences dans un certain nombre de domaines comme l’énergie renouvelable, l’ingénierie génétique et la biotechnologie, l’électronique et les semi-conducteurs, ainsi que la technologie de l’information et de la communication ».[20]

      Le Maroc a pu renforcer cette politique pour mieux investir en Afrique, surtout dans des domaines d’infrastructure, de services, banques, mines, etc.

« Ce système devrait être adapté aux nouvelles réalités concurrentielles pour accompagner le développement de l’offre exportable du Maroc, favoriser l’émergence de grandes entreprises, à la recherche de relais de croissance à l’extérieur et stimuler l’attractivité de l’économie pour les investissements directs étrangers.

      Le renforcement des capacités de l’offre exportable marocaine permettrait de maximiser les retombées des accords préférentiels ou de libre-échange sur l’économie nationale »[21].

 3 : Diagnostic financier et commercial :

      La domination des relations économiques et commerciales sur les relations du Maroc avec les pays africains est fortement remarquée.

« Mais force est de constater que les relations du Maroc avec l’Afrique subsaharienne et en particulier l’Afrique de l’ouest sont très dominées par les relations économiques et commerciales »[22].

    Ce constat est soutenu par la création d’un cadre juridique en vue de promouvoir les transactions commerciales avec l’extérieur, ce qui nous intéresse dans ce cas c’est l’évolution du commerce avec les pays africains.

    « Le renforcement de la coopération économique et commerciale bilatérale est au cœur de la politique commerciale extérieure du Maroc. Dans ce sens, un cadre juridique, au niveau bilatéral est mis en œuvre et constitue un outil essentiel pour la promotion des transactions commerciales avec l’extérieur, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne »[23].

       Comme d’autres pays du sud, les pays d’Afrique ont bénéficié des financements pour promouvoir le commerce et l’économie  et tirer parti des avantages qu’ils possèdent comme le faible cout de la main d’œuvre, l’abondance des matières premières…

     « Les pays du Sud et leurs entreprises ont obtenu des financements, des capitaux et des capacités technologiques et financières leur permettant de produire et d’échanger tout en tirant avantage de leur main d’œuvre à faible coût par rapport aux locomotives de production des pays développés traditionnels »[24].

      La forte augmentation du commerce international a des effets sur le continent africain  dont les pays bénéficient d’une importante croissance du à l’intégration régionale et à l’investissement direct étranger.

« Le volume du commerce mondial des marchandises a augmenté de 4,7% en 2017, après une croissance de 1,8% seulement en 2016 »[25].

      Au sein de l’OMC plusieurs accords sont signés pour faciliter les échanges commerciaux :

    « L’Accord sur la facilitation des échanges est entré en vigueur en février 2017. Sa mise en œuvre pourrait réduire les coûts du commerce de 14,3%  en moyenne ».[26]

     Les échanges sud-sud ont connu une forte augmentation  les dernières décennies, la faible diminution causée par la crise financière mondiale montre la forte résistance de l’économie africaine. Les plupart des économies  de l’Europe et d’Amérique et même d’Asie sont fortement touchées.

Fig2 : Total des exportations de marchandises Sud-Sud en se basant sur les statistiques de la CNUCED (milliards USD)[27]

Source : UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.p10

« Le commerce de marchandises Sud-Sud est fortement concentré du point de vue géographique dans les pays en voie de développement asiatiques. En outre, le commerce Sud-Sud concerne principalement les pays à revenu intermédiaire de tranche supérieure et de tranche inferieure : ceux-ci représentent entre 3 et 5 % du commerce mondial total, alors que les PAM représentent à peine 1 % des exportations mondiales totales de marchandises ».[28]

 Fig3 :Importateurs dans les économies en développement

Importer

(R Importer

(Ranked by value) anked by value)

Value

(Billions of US$)

Share in

world total   %

 

growth rate

%

Morocco 45 0.25 7.8

Source: UNCTAD: UNITED NATIONS CONFERENCE ON TRADE AND DEVELOPMENT, Handbook of Statistics 2017 United Nations Publications  , New York   p19

Consulté le 2/9/2019

 Selon les statistiques de l’OMC, Le Maroc participe aux importations du monde par 0.25 % avec une valeur de 45(Billions of US$) et  une croissance de 7.8%.

  4: Diagnostic  d’investissement

    Les pays du sud sont devenus un acteur important dans l’économie mondiale comme résultat des  importants dans différents domaines, et d’échange entre différentes régions du monde.

« Les pays du Sud se trouvent au centre de la nouvelle géographie du commerce international en tant que producteurs, négociants et consommateurs sur les  marchés mondiaux. Ce nouveau dynamisme du Sud se manifeste tout particulièrement sous forme de flux accrus d’échanges et d’investissements ».[29]

    Le  nouveau dynamisme du sud est principalement  à l’augmentation des investissements sud-sud  et au transfert de technologie et relations   entre entreprises.

 « L’augmentation des investissements Sud-Sud, du transfert de technologie et des contacts au niveau des entreprises est une preuve supplémentaire du nouveau dynamisme du Sud ».[30]

     Les  flux d’investissements directs étrangers (IDE) sud-sud présentent  14 % des flux mondiaux.

« Par exemple, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) depuis les pays en voie de  développement ont atteint le niveau record de 300 milliards USD en 2008. Les flux d’IDE Sud-Sud ont culminé à 187 milliards en 2008, soit 14 % du total mondial, par rapport à 12 milliards en 1990 (4 % des flux mondiaux totaux ».[31]

     Les pays les moins avancés ont bénéficié d’une part importante de ces investissements en provenance d’autres pays en voie de développement.

« Ce sont les PAM qui ont été les principaux bénéficiaires des flux d’IDE en provenance d’autres pays en voie de développement : ils reçoivent 40 pour cent de l’IDE total réalisé par les pays en voie de développement ».[32]

L’effet de mondialisation a influé sur les entreprises transnationales, qui intègrent  progressivement les pays du sud.

  « Les entreprises et sociétés transnationales du Sud se mondialisent de plus en plus, y compris en s’étendant dans d’autres pays du Sud, et font participer le Sud à la mondialisation résultant du commerce, ce qui ouvre de nouveaux horizons pour les échanges commerciaux et les investissements Sud-Sud ».[33]

    L’intégration régionale   a pu participer à cette augmentation des flux  d’investissements et de commerce entre pays  du sud.

« L’intégration régionale, notamment au moyen d’accords commerciaux bilatéraux et régionaux (ACR), a fortement contribué à l’essor des échanges et des investissements entre les pays concernés ».[34]

 La création de richesse et d’emploi et le partage de connaissances  sont parmi les   résultats  de l’investissement.

« L’IDE est à la fois une conséquence et une force motrice de mondialisation et

d’intégration régionale. Il peut ouvrir la voie à de nombreuses créations d’emplois, de transferts des connaissances et de technologie ainsi que d’autres effets secondaires positifs qui peuvent permettre une croissance durable chez les pays qui en bénéficient »[35].

    L’investissement participe également au développement industriel par le partage d’expertise  et de ressources financières et humaines.

« Il peut fortement contribuer au développement industriel grâce à l’apport et au transfert de capital, technologie et expertise et d’autres ressources qui améliorent la capacité de production et encouragent le processus de développement industriel »[36].

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    L’Inde est la Chine sont les principaux investisseurs en Afrique, ce qui permet le transfert technologique et financier aux pays africains.

« L’Inde est le second investisseur parmi les pays en voie de développement en Afrique, dépassant même la Chine en termes de nombre de projets entre 2003 et 2009. Au cours de cette même période, la Chine a investi un total de 29 milliards USD contre 25 milliards pour l’Inde »[37].

    La progression des pays du sud économiquement traduit un nouveau dynamisme d’échange dans le cadre de la mondialisation et du partage technologique qui fait apparaitre de nouvelles puissances économiques  et pays émergents.

Conclusion :

Les échanges commerciales sud-sud sont  en augmentation inédite ,les prévisions pour l’avenir sont pour l’avantage des nouvelles forces économiques tel que la chine ,l’Inde ,la Corée ,la Turquie ,le Brésil… On se demande est-ce les pays d’Afrique peuvent suivre ces modèles économiques pour le développement  surtout pace qu’ils connaissent  une forte croissance économique qu’il a besoin  de la traduire en emploi et au  développement. A son tour , le Maroc comme investisseur important  dans le continent ,peut  avoir  un  retour  et  peut tirer  parti  de cette évolution ,économiquement ,politiquement et socialement.


Bibliographie :

Afouda Adimi, Pierre « Nouvelle offensive diplomatique du Maroc en Afrique subsaharienne : quel regard ? »  Paix et Sécurité Internationales  , Num. 3, janvier-décembre 2015, pp. 109-124.

IRES Institut Royal des Etudes Stratégiques« rapport stratégique 2016   panorama du Maroc dans le monde : Les relations internationales du Royaume   » rapport stratégique 2016.p22

Moubarack LO Avec Mouhamadou Bamba Diop  Prudence Kotounnou Hamidou BOCAR Sall Boubacar Sané « Relations Maroc-Afrique subsaharienne : quel bilan pour les 15 dernières années ? »OCP Policy Center , Novembre 2016.

OMC  (2018)  l’Organisation mondiale du commerce. Rapport annuel  2018 https://www.wto.org/french/res_f/booksp_f/anrep18_f.pdf   Le 14 /9/2019.

Saham Mohammed «  La coopération arabo-africaine : contribution à l’étude des institutions et des relations de coopération sud-sud   »thèse en droit public Soutenue à Nice en 1987, 400 pages.

SARTON, Roland, consultant international Tendances et opportunités sur l’avancement de la coopération Sud-Sud au Maroc Etude et consultation des parties prenantes   2014  PNUD et ministère des affaires étrangères et de coopération du Maroc.

UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.

UNCTAD: UNITED NATIONS CONFERENCE ON TRADE AND DEVELOPMENT, Handbook of Statistics 2017 United Nations Publications  , New York  .


[1] UNCTAD:united nations conference on trade and development(CNUCED), Handbook of Statistics 2017 United Nations Publications  , New York   p15

[2] UNCTAD:united nations conference on trade and development, Handbook of Statistics 2017 United Nations Publications  , New York   p15

[3] Ibid ,p15

[4] Ibid ,p15

[5] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.

[6]  Ibid.

[7] Moubarack LO Avec Mouhamadou Bamba Diop  Prudence Kotounnou Hamidou BOCAR Sall Boubacar Sané « Relations Maroc-Afrique subsaharienne : quel bilan pour les 15 dernières années ? »OCP Policy Center , Novembre 2016.

[8] Ibid ,p8

[9]  Ibid, p8

[10]  Moubarack LO Avec Mouhamadou Bamba Diop  Prudence Kotounnou Hamidou BOCAR Sall Boubacar Sané « Relations Maroc-Afrique subsaharienne : quel bilan pour les 15 dernières années ? »OCP Policy Center , Novembre 2016. p8

[11] SARTON, Roland, consultant international ‘’Tendances et opportunités sur l’avancement de la coopération Sud-Sud au Maroc Etude et consultation des parties prenantes’’  2014  PNUD et ministère des affaires étrangères et de coopération du Maroc.p7

[12]  SARTON, Roland, consultant international ‘’Tendances et opportunités sur l’avancement de la coopération Sud-Sud au Maroc Etude et consultation des parties prenantes’’  2014  PNUD et ministère des affaires étrangères et de coopération du Maroc.p7

[13] Ibid p7

[14] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.p15

[15]   Ibid,p15

[16] SARTON, Roland, consultant international Tendances et opportunités sur l’avancement de la coopération Sud-Sud au Maroc Etude et consultation des parties prenantes   2014  PNUD et ministère des affaires étrangères et de coopération du Maroc.p21

[17] Moubarack LO Avec Mouhamadou Bamba Diop  Prudence Kotounnou Hamidou BOCAR Sall Boubacar Sané « Relations Maroc-Afrique subsaharienne : quel bilan pour les 15 dernières années ? »OCP Policy Center , Novembre 2016.

[18] Moubarack LO Avec Mouhamadou Bamba Diop  Prudence Kotounnou Hamidou BOCAR Sall Boubacar Sané « Relations Maroc-Afrique subsaharienne : quel bilan pour les 15 dernières années ? »OCP Policy Center , Novembre 2016.  p8

[19] IRES Institut Royal des Etudes Stratégiques« rapport stratégique 2016   panorama du Maroc dans le monde : Les relations internationales du Royaume   » rapport stratégique 2016.p23

[20] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.p8

[21] IRES Institut Royal des Etudes Stratégiques« rapport stratégique 2016   panorama du Maroc dans le monde : Les relations internationales du Royaume   » rapport stratégique 2016.p22

[22] Pierre Afouda Adimi « Nouvelle offensive diplomatique du Maroc en Afrique subsaharienne : quel regard ? »  Paix et Sécurité Internationales  , Num. 3, janvier-décembre 2015, pp. 109-124

[23] ibid

[24] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.

[25] OMC  (2018)  l’Organisation mondiale du commerce. Rapport annuel  2018 https://www.wto.org/french/res_f/booksp_f/anrep18_f.pdf   Le 14 /9/2019    p6

[26]  OMC  (2018)  l’Organisation mondiale du commerce. Rapport annuel  2018 https://www.wto.org/french/res_f/booksp_f/anrep18_f.pdf  consulté Le 14 /9/2019    p6

[27] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.p10

[28]  Ibid,p11

[29]UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.p7

[30]  Ibid.p8

[31] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011 .p8

[32] Voir  statistiques    de la  CNUCED

[33] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.p10

[34] Ibid ,p15

[35] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.p17

[36]  ibid.p17

[37] UN LDC IV OHRLLS Document d’information « L’exploitation de la contribution positive de la coopération Sud-Sud pour favoriser le développement des pays les moins avancés » New Delhi, 18-19 février 2011.p23

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